Emmanuel Macron appelle l’Allemagne à être complémentaire de la France au lieu de la bousculer.
Le Figaro rapporte que le nord et le sud du Vieux continent doivent arrêter la "guerre de religion" économique en cours actuellement, les premiers reprochant aux seconds leur laxisme en matière budgétaire, a déclaré aujourd’hui le ministre de l’Economie.
D’après Emmanuel Macron, le redressement économique de l’Europe suppose que les deux premières puissances de la zone euro, la France et l’Allemagne, se mettent au diapason, la première se réformant tandis que la seconde investirait plus et ne contraindrait pas excessivement sa politique budgétaire.
Pour l’Europe en général, "nous devons convaincre les uns et les autres que pour redresser l’économie européenne, nous avons besoin de plus de solidarité", a-t-il déclaré lors de ses vœux aux journalistes, souhaitant enterrer "la guerre de religion" entre pays du nord et du sud du continent. "L’Europe ne se redressera pas s’il n’y a pas une convergence plus grande franco-allemande", a-t-il ajouté. Cela pour dire que la France et l’Allemagne doivent se compléter et non s’opposer.
L’intérêt mutuel des deux pays n’est pas la surconsolidation allemande a dit Emmanuel Macron. L’Allemagne, en effet, était à l’équilibre budgétaire alors que la perspective à moyen terme de la zone euro est celui d’un déficit de 0,5% du produit intérieur brut.
La raison des propos tenus par Emmanuel Macron a trait au déficit budgétaire de la France qui se trouve loin des ententes au sein de l’Union européenne. L’Allemagne critique fortement cette contre-performance, accusant la France d’être une charge pour les pays qui sont parvenus à se soumettre à l’accord convenu. Au rythme auquel la France avance, elle n’atteindrait la norme budgétaire européenne qu’en 2017.